Don d’organes et Chrétienté
par
popularité : 15%

Le don d’organes doit être encouragé.
Toute transaction, tout commerce doivent être totalement exclus.
L’église catholique romaine est favorable au don d’organes et le clergé encourage les fidèles à mener une réflexion personnelle dans ce sens.
L’église protestante est fidèle à l’enseignement du Christ pour le don de soi dans le respect de la dignité du donneur.
L’église catholique romaine
Les Papes ont successivement et depuis longtemps exprimé une opinion favorable au don d’organes. Pie XII (1956), Jean XXIII (qui a rédigé la prière du donneur), Jean-Paul II (Discours au 18e Congrès International sur la transplantation d’organes 29 août 2000) puis Benoît XVI (Eucharistie, sacrement de la miséricorde 2008) ont à ce sujet un discours homogène.
La religion catholique admet la compétence de l’homme de science et adhère au concept de mort encéphalique puisqu’aucun raisonnement religieux ne permet de dire de façon précise quand une personne est morte. La vie étant définie comme un état où la pensée existe, si le cerveau est détruit définitivement, la vie n’existe plus dans la mesure où il n’y a plus de pensée possible.
L’église protestante
La position protestante s’inscrit dans le respect du donneur car tout être humain est et reste à l’image de son Créateur. C’est pourquoi il faut impérativement écarter tout transfert d’une partie de son corps d’une quelconque notion échappant à la gratuité absolue.
Le corps est un don de Dieu et n’est la propriété de personne. Il est inviolable mais, face à la détresse d’autrui, sous la responsabilité scientifique et médicale, il peut y être porté atteinte dans le respect de la volonté du donneur.
Concernant la mort cérébrale , l’église protestante se fie aux critères de la communauté scientifique et médicale.
Un appel de 1994 des églises réformées d’Alsace-Lorraine précisait que “le corps mort n’a rien de sacré, poussière il retourne poussière (Genèse 3, 19) dans l’attente de la résurrection. Celle-ci est nouvelle création à partir de la mémoire que Dieu garde des siens. "Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis” (Jean 15, 13).