Don d’organes et Islam
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En matière de don d’organes, le code islamique de l’éthique, publié en 1989 par l’IOMS (organisation islamique des sciences médicales) reconnaît au prélèvement, quand il permet de sauver une vie, un caractère supérieur au principe qui défend l’intégrité du corps
La diversité des courants d’opinion est liée aux interprétations faites du Coran et de la parole du Prophète.
La mort encéphalique est peu admissible en tant que mort réelle car pour une partie de l’Islam, le coeur est le centre de la vie, de l’intelligence et de l’unité entre le corps et l’esprit. Tant qu’il bat, la vie est là.
L’intégrité du corps est également une notion importante pour une partie des fidèles car c’est une création divine qu’il ne faut pas mutiler. Le corps doit rendre compte de l’histoire de la vie et du soin qu’on en a pris.
Par ailleurs, une Sourate (52) du Coran
"Qui sauve une vie sauve l’humanité entière"
est considérée par des fidèles comme la clé de leur réflexion personnelle et les incite à se prononcer favorablement au don de leurs organes.
C’est pourquoi certains Imams font du prélèvement d’organes une question à aborder au cas par cas.
Récemment, le cheikh Gamal Kotb, ancien président du comité Al-Fatwa d’El-Azhar, a déclaré au journal Al-Hayat : "Aucun verset du Coran n’interdit aux musulmans de recevoir ou de donner un organe prélevé sur un non-musulman" tandis que le Conseil de l’Ordre des médecins égyptiens, qui interdit "la transplantation d’organes entre personnes de religions différentes" est considéré par les chrétiens coptes comme un acte de discrimination raciale et d’atteinte à l’unité nationale.
Quoi qu’il en soit, le prélèvement sera possible si le donneur a consenti de son vivant et si ce n’est pas le cas, ce sera à la famille ou à une autorité religieuse de se prononcer.