Cette proposition de loi est un évènement important.
Il montre que la priorité de la communication sur le don d’organes doit porter sans relâche sur l’amélioration qui peut être apportée à la loi de bioéthique sans abandonner le principe du consentement présumé.
Mais Présumer n’a de sens qu’en absence d’une certitude qui doit d’abord être isolée et protégée.
Le Collectif Don d’Organes affirme la logique suivante :
d’abord protéger le consentement explicite au don d’organes et de tissus pour sauver des vies, par un enregistrement officiel, comme c’est le cas pour les refus ;
ensuite bien sûr, mais seulement en l’absence d’un avis explicite enregistré (consentement ou refus), appliquer le principe du consentement présumé.
Cette disposition, totalement respectueuse de la volonté de la personne décédée, deviendrait cohérente avec ce qui est possible pour le choix de l’incinération ou du don du corps à la science.
Elle diminuerait les pertes annuelles de greffons consécutifs au refus familial portant sur des donneurs potentiels ...
Un refus familial qui est d’ailleurs souvent regretté, à postériori, par la famille et les proches... mais hélas trop tard.