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Propos du corps médical
L’annonce du décès d’un patient à sa famille est toujours un épisode difficile pour un médecin réanimateur. C’est souvent synonyme d’échec.
Quand le malade est jeune, quand le décès est brutal (accident de moto par exemple), la douleur des familles peut parfois se traduire par une agressivité à l’égard de l’équipe soignante.
En cas de prélèvement d’organes envisagé, l’entretien avec la famille va rechercher la position du défunt vis à vis du don d’organes. Avait-il clairement exprimé son refus de faire don de ses organes à sa mort ? Ce sont les termes de la loi.
Bien souvent encore, les volontés du défunt ne sont pas connues. Souvent, il n’en avait jamais parlé !
Parler de la mort à 20 ans… Le dialogue est alors difficile, le désarroi se rajoute à la douleur, la décision est impossible à prendre.
Alors, trop souvent, le prélèvement n’a pas lieu…
Pourtant, la loi donne la possibilité de clairement afficher notre position vis à vis du don d’organes : par le registre des refus ou par l’expression claire de ses volontés au près de sa famille ou de ses amis.
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Moelle osseuse : support de thérapie génique
15 juin 2010, par Pierre PETITGAS
Les virus sont souvent vus comme des organismes nuisibles, et concernant le SIDA, c’est un fait avéré.
Pourtant, une équipe de recherche menée par le professeur Patrick Aubourg a réussi à transformer et inactiver ce virus pour freiner l’évolution chez deux enfants de l’adrénoleucodystrophie, une maladie génétique rare et mortelle.
Nathalie Cartier-Lacave, chercheur à l’INSERM qui a contribué à ce bond de géant en matière de thérapie génique, raconte sur France-Info l’histoire de cette formidable aventure. (...)
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Miraculée grâce à une greffe inédite au CHUV
10 juin 2010, par Pierre PETITGAS
TRANSPLANTATION | Ce n’est pas une greffe standard qu’a effectuée le Pr Hans-Beat Ris.
En rétablissant des structures coupées lors de l’ablation du poumon malade de Lise, le chirurgien a défriché un terrain vierge. Les héros de cette aventure extraordinaire témoignent.
Implanter deux poumons dans une cage thoracique de laquelle un poumon malade avait été enlevé : du jamais-vu. Lise revient de loin. « C’est magnifique », témoigne son mari, David. Difficile d’imaginer que l’alerte jeune femme de 33 ans, (...)
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Une greffe d’organe contaminé n’est source de responsabilité qu’en cas de faute
4 juin 2010, par Pierre PETITGAS
Le Conseil d’Etat a considéré que la cour administrative d’appel avait commis une erreur de droit en appliquant un régime de responsabilité sans faute à la transplantation d’organes.
Le 27 janvier 2010, le Conseil d’Etat a annulé l’arrêt de la cour administrative d’appel de Lyon du 20 décembre 2007 (CAA de Lyon, Formation plénière, 20 décembre 2007, n°03LY01329, 03LY01366, 06LY00239, 06LY00568 et 06LY00569, JCP A, n°2073 (26), chron. N. Richon) qui, en application de la jurisprudence "Marzouk" (CE, 9 (...)
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La mort reste encore un sujet tabou en France
10 mars 2010, par Pierre PETITGAS,
Yolande BERTRAND-LABORDE
La mort reste un sujet « tabou » en France.
Sujet encore difficile à aborder avec ses proches et/ou sa famille, car cela dérange.
Cependant, la mort peut aussi redonner la vie ou bien améliorer considérablement la qualité de vie de personnes malades.
En effet, la mort encéphalique (1 % des décès) permet de donner ses organes pour des malades qui n’ont aucune autre solution thérapeutique.
Dans le contexte d’un décès brutal, toujours perturbant et considéré comme injuste, il est important d’éviter à la (...)
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Nécessité d’exprimer sa position dans le calme avant un drame
9 mars 2010, par Pierre PETITGAS,
Yolande BERTRAND-LABORDE
L’approche de l’entourage d’un patient en état de mort encéphalique, est extrêmement sensible puisque le contexte de cette mort est toujours d’origine violente, considérée comme particulièrement injuste dans le cas de certains accidents de la voie publique.
L’entourage est donc au moment de l’annonce de la mort dans la situation la plus angoissante qui soit, d’où cette grande difficulté d’aborder sereinement le questionnement relatif à la position du décédé sur le don d’organes.
L’attitude des équipes (...)
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Quand il faut parler du don d’organes juste après l’annonce de la mort
7 mars 2010, par Pierre PETITGAS,
Yolande BERTRAND-LABORDE
Je suis Anesthésiste Réanimateur et je travaille dans un centre hospitalier qui réalise des prélèvements d’organes.
C’est l’une des situations les plus difficiles psychologiquement que d’annoncer à une famille la mort de l’un des siens et successivement lui « parler » du don de ses organes.
Quels que soient les termes employés et la progressivité du message, le traumatisme affectif peut s’associer à des réactions très négatives et hostiles vis à vis du médecin : a-t-il tout fait pour sauver le patient ? (...)
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Ne pas infliger un second traumatisme
6 mars 2010, par Pierre PETITGAS
Anesthésiste réanimateur, j’ai longtemps eu à annoncer à des familles le décès d’un proche aimé, jeune ou moins jeune, mort, le plus souvent, à la suite d’un traumatisme ou d’un accident vasculaire cérébral.
L’annonce de cette mort inattendue constitue le premier traumatisme pour une famille en détresse. Ayons à cœur de ne pas lui infliger un second traumatisme, celui de prendre position pour nous.
C’est pourquoi, il est essentiel, tandis que nous sommes bien vivants de prendre position : inscrivons nous (...)
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Médecin réanimateur face à la difficile décision des familles
6 mars 2010, par Pierre PETITGAS,
Yolande BERTRAND-LABORDE
Je suis médecin réanimateur et je travaille dans un hôpital autorisé à pratiquer des prélèvements d’organes sur des personnes décédées.
La loi me demande, si j’envisage de réaliser un prélèvement, de rechercher l’opposition éventuelle du défunt.
C’est le plus souvent la famille qui est dépositaire de ces volontés.
Dans de nombreux cas, la famille ne sait pas parce que le défunt ne s’est pas exprimé. Il s’agit souvent de gens jeunes décédés lors d’accident de la voie publique et la mort était loin de leur (...)
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Quand un médecin réanimateur doit annoncer un décès
6 mars 2010, par Pierre PETITGAS,
Yolande BERTRAND-LABORDE
Je suis médecin réanimateur.
Pour moi l’annonce d’un décès à une famille est toujours une épreuve. La douleur immense des familles peut parfois s’accompagner de colère, d’incompréhension voire d’agressivité envers l’équipe soignante.
Aborder dans ces conditions le don d’organes peut majorer cette douleur et provoquer un grand désarroi surtout si le défunt ne s’était pas clairement exprimé de son vivant. La discussion est alors difficile et le consentement rarement obtenu.
A l’inverse, si la personne décédée (...)