Propos du corps médical

L’annonce du décès d’un patient à sa famille est toujours un épisode difficile pour un médecin réanimateur. C’est souvent synonyme d’échec.

Quand le malade est jeune, quand le décès est brutal (accident de moto par exemple), la douleur des familles peut parfois se traduire par une agressivité à l’égard de l’équipe soignante.

En cas de prélèvement d’organes envisagé, l’entretien avec la famille va rechercher la position du défunt vis à vis du don d’organes. Avait-il clairement exprimé son refus de faire don de ses organes à sa mort ? Ce sont les termes de la loi.

Bien souvent encore, les volontés du défunt ne sont pas connues. Souvent, il n’en avait jamais parlé !

Parler de la mort à 20 ans… Le dialogue est alors difficile, le désarroi se rajoute à la douleur, la décision est impossible à prendre.

Alors, trop souvent, le prélèvement n’a pas lieu…

Pourtant, la loi donne la possibilité de clairement afficher notre position vis à vis du don d’organes : par le registre   des refus ou par l’expression claire de ses volontés au près de sa famille ou de ses amis.


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jeudi 10 juin 2010
par  Pierre PETITGAS

Miraculée grâce à une greffe inédite au CHUV

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mardi 15 juin 2010
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samedi 6 mars 2010
par  Pierre PETITGAS, Yolande BERTRAND-LABORDE

Médecin réanimateur face à la difficile décision des familles

Je suis médecin réanimateur et je travaille dans un hôpital autorisé à pratiquer des prélèvements d’organes sur des personnes décédées.
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