Je suis Anesthésiste Réanimateur et je travaille dans un centre hospitalier qui réalise des prélèvements d’organes.
C’est l’une des situations les plus difficiles psychologiquement que d’annoncer à une famille la mort de l’un des siens et successivement lui « parler » du don de ses organes.
Quels que soient les termes employés et la progressivité du message, le traumatisme affectif peut s’associer à des réactions très négatives et hostiles vis à vis du médecin : a-t-il tout fait pour sauver le patient ? Celui-ci est-il réellement mort ?
Souvent dans l’ignorance du souhait du défunt, la famille préfère refuser le prélèvement .
Parfois certains membres sont pour, d’autres sont contre et la décision finale dépendra du dialogue qui s’instaurera entre eux.
La décision d’être donneur ne doit plus être laissée à une famille traumatisée ; elle doit être prise sereinement par chacun d’entre nous et soit exprimée clairement à nos proches, soit, comme nous la loi nous en laisse la possibilité d’inscrire notre refus sur le registre national automatisé.